Julie Robard-Gendre commence ses études musicales au Conservatoire de Nantes où elle obtient ses prix de saxophone, flûte à bec, musique de chambre, de solfège et d’écriture.
C’est en écriture qu’elle entre en 2000 au CNSM de Paris. Parallèlement à ces études, elle débute le chant et est admise en 2003 au CNSM de Paris dans la classe de Mireille Alcantara et se perfectionne auprès d’Yvonne Minton et de Janine Reiss.
Après avoir brillamment obtenu son prix de chant au CNSM de Paris, elle commence à chanter sur de nombreuses scènes françaises : Le Prince charmant (Cendrillon) à l’Opéra de Massy, Tisbe (La Cenerentola) au sein des opéras de Vichy, Reims et Avignon, Marcelline (L’Attaque du Moulin) à l’opéra de Metz et à Berne, Mercedes (Carmen) aux opéras d’Avignon et de Massy, Siebel (Faust) au Grand-théâtre de Tours, le Page (Rigoletto) aux Chorégies d’Orange, Meg Page (Falstaff) à l’Opéra-théâtre de Metz et Myrtale (Thaïs) à l’Opéra d’Avignon.
Ces dernières années ont été marquées par des prises de rôle importantes : Carmen à l’Opéra de Reims, Orphée (Orphée et Eurydice) dans une mise en scène d’Emmanuelle Bastet à Angers-Nantes Opéra et Belle-Hélène à l’Opéra de Rennes (mise en scène Vincent Tavernier), en Avignon et à Vichy.
Elle a fait également ses débuts au Festival d’Aix-en-Provence dans le rôle de Ramiro (La Finta giardiniera de Mozart), a chanté le rôle de Kuchtik (Rusalka) à l’Opéra de Monte-Carlo et les Nuits d’été accompagnée de Roger Muraro à l’Opéra de Rennes.
Elle a interprété Hermia dans Les Caprices de Marianne (H. Sauguet) produit par le CFPL, ce qui l’a menée pendant deux ans en tournée dans de nombreuses maisons d’opéra (Massy, Marseille, Rennes, Toulouse, Saint-Etienne, Bordeaux…).
Les dernières saisons ont été remplies de beaux engagements : Ghita dans Der Zwerg/Zemlinsky à l’Opéra de Lille et de Rennes et au théâtre de Caen dans une mise en scène de Daniel Jeanneteau, Eugène Onéguin (Olga) à l’opéra de Metz et de Reims, le rôle-titre d’Orphée et Eurydice de Glück à l’opéra d’Avignon et enfin Fenena dans Nabucco à l’opéra de Nice et de Toulon. Julie Robard-Gendre a fait également ses débuts à l’Opéra de Paris dans les Huguenots dans une mise en scène de Andreas Kriegenburg puis dans die Zauberflöte (seconde dame) dans la production de Robert Carsen.
Compositeur, guitariste, musicien électronique et metteur en scène né en 1976, Benjamin Dupé étudie au Conservatoire de Nantes puis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris.
Il se consacre à la création musicale, au sens large : écriture instrumentale, vocale ou électroacoustique, improvisation et performance, théâtre musical, opéra, conception d’installations et réalisation de dispositifs technologiques… Sa vision d’une création musicale qui se joue des frontières entre disciplines, son sens de la dramaturgie de l’écoute comme sa préoccupation pour la rencontre avec le spectateur le conduisent naturellement à mettre en scène son travail de compositeur.
Benjamin Dupé reçoit des commandes de l’État, des Centres nationaux de création musicale, de Radio France, de l’IRCAM, de la SACD (Sujets à vif), d’ensembles (L’Instant Donné, la Maîtrise de Caen), d’orchestres (Orchestre Régional de Normandie), de metteurs en scène (Declan Donnellan) ou de chorégraphes (Thierry Thieû Niang). Ses œuvres sont jouées dans les festivals de musique contemporaine (Manifeste-IRCAM, Les Musiques-Gmem, Donaueschingen MusikTage), les institutions lyriques (Festival d’Aix-en-Provence, Théâtre de Caen, Opéra de Limoges), les festivals généralistes (Festival d’Avignon), sur les plateaux de nombreuses scènes nationales, dans les musées, en espace public, sur les ondes de la radio, à l’étranger (Mozarteum Salzburg).
Depuis 2012, il est directeur artistique de la compagnie Comme je l’entends, les productions. Avec elle, il a été compositeur associé au Phénix scène nationale de Valenciennes, au Nouveau théâtre de Montreuil – centre dramatique national et au Théâtre Durance de Château-Arnoux / Saint-Auban. Il est actuellement compositeur en résidence au Théâtre de Caen.
Il a reçu en 2016 le Prix nouveau talent musique de la SACD.
Quelques mots sur Les matières ont aussi leur caractère (commande de l’ORN 2021) :
« L’idée de cette pièce consiste à utiliser l’orchestre pour un travail de textures, de matières sonores, tout en traquant chaque possibilité expressive, et également ludique, que cette écriture induit. C’est ainsi que de petits objets sonores (un battement, un rebond, une glissade…) peuvent devenir des personnages, dotés d’un caractère. C’est ainsi que des paysages non-figuratifs peuvent devenir des mondes habités, à l’organisation surprenante. Cette vision, en quelque sorte à la fois abstraite et expressionniste, me semble correspondre au contexte de cette création. D’une part, parce que l’attention au grain de la matière peut être entendu comme un écho aux musiciens « impressionnistes » qui composent le programme de ce soir. D’autre part, l’idée de départ contenant une promesse d’incarnation, d’amusement et de dramaturgie, la pièce est d’une certaine façon une étape vers ma prochaine collaboration avec l’Orchestre Régional de Normandie, qui prendra cette fois la forme d’une création théâtrale et lyrique. »
Photo : © Agnès Mellon
Anaïk Morel est née à Lyon. Elle fait ses études de chant au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon dans la classe de Françoise Pollet, où elle obtient en 2006 le Premier Prix avec mention très bien à l’unanimité. En 2004, elle remporte le premier prix du concours Pierre Bernac à St Jean de Luz, et en 2006, le prix du public et le second prix du Concours international de Musique de Chambre de Lyon où elle s’illustre en tant qu’interprète passionnée de mélodies françaises et de lieder. En 2011, elle remporte le Quatrième Prix au prestigieux concours Reine Elisabeth à Bruxelles.
En 2006, elle intègre l’opéra-studio du Bayerische Staatsoper, où elle se perfectionne pendant deux ans. De 2008 à 2010, elle est en troupe au Bayerische Staatsoper à Munich, où on peut l’entendre dans des productions telles que Carmen (Mercédès), Nabucco (Fenena), Falstaff (Meg Page), Hänsel und Gretel (Hänsel), Dialogues des Carmélites (Soeur Mathilde), Palestrina (Silla) et Die schweigsame Frau (Carlotta).
Depuis, elle s’est produite au Bayerische Staatsoper (La Tragédie du Diable de Peter Eöstvös, Federica dans Luisa Miller), au Staatsoper Berlin et au Teatro alla Scala (Die Walküre), à l’Opéra national de Lorraine (Lazuli dans L’Etoile de Chabrier, Boulotte dans Barbe-Bleue d’Offenbach), à l’Opéra de Lyon et au Teatro Petruzzelli à Bari (Mère Marie dans Dialogues des Carmélites), à l’Opéra de Paris (Siebel dans Faust), à l’Opéra de Saarbrücken et au Staatsoper de Stuttgart (Marguerite dans La Damnation de Faust) ainsi qu’au Festival de Salzbourg (création mondiale de Charlotte Salomon de Marc-André Dalbavie).
Au cours de ces dernières années, elle fait ses débuts dans le rôle de Carmen au Staatsoper de Stuttgart, qu’elle reprend avec grand succès à l’Opéra de Zurich, à l’Opéra de Montpellier et pour ses débuts au Royal Opera House de Londres. Elle est également Preziosilla (La forza del destino) à l’Opéra de Bâle, Fenena (Nabucco) au Bayerische Staatsoper, Charlotte (Werther) à l’Opéra de Klagenfurt, à l’Opéra du Rhin, à l’Opéra de Nice et à l’Opéra de Zurich, Dido (Dido and Aeneas) au Festival d’Aix-en-Provence, Sesto (La Clemenza di Tito) à l’Opéra de Klagenfurt, Komponist (Ariadne auf Naxos) au Théâtre du Capitole et au Staatsoper d’Hambourg, Jocaste (Oedipe d’Enesco) au Festival de Salzbourg, Mère Marie (Dialogues des Carmélites) et Pénélope de Fauré au Théâtre du Capitole de Toulouse, Donna Elvira (Don Giovanni) à Hanovre, Hänsel (Hänsel und Gretel) à l’Opéra du Rhin, La Nourrice (Ariane et Barbe-Bleue de Dukas) à l’Opéra de Lyon …
En concert, elle s’est entre autres produite avec l’Orchestre Symphonique de Montréal, l’Orchestre de Picardie, l’Orchestre symphonique et lyrique de Nancy, l’Orchestre d’Angers Nantes Opéra, l’Orchestre national de Lyon, Les Musiciens du Louvre, Les Siècles, Insula Orchestra, Brussels Philharmonic, Musique des Lumières.
Elle s’est produite sous la direction de chefs d’orchestre tels que Nicolas André, Daniel Barenboim, Sylvain Cambreling, Paolo Carignani, Laurence Equilbey, Dan Ettinger, Alan Gilbert, Julia Jones, Kent Nagano, Hervé Niquet, Kazushi Ono, Kirill Petrenko, Vassili Petrenko, François-Xavier Roth, Sébastien Rouland, Marc Soustrot, Lorenzo Viotti et a collaboré avec des metteurs en scène tels que Luc Bondy, Guy Cassiers, Michel Fau, Claus Guth, Barry Kosky, Vincent Huguet, Tatjana Gürbaca, Iannis Kokkos, Jean-François Sivadier, Dmitri Tcherniakov.
Anaïk Morel a participé à l’enregistrement de mélodies de Charles Koechlin (CD disponible chez Timpani records, 2015).
Parmi ses projets, Wozzeck et Tristan und Isolde au Capitole de Toulouse, Lancelot de Joncières à l’Opéra de Saint-Etienne, Lohengrin à l’Opéra national du Rhin… En concert, elle interprète cette saison la Symphonie n°9 de Beethoven aux Nuits de Fourvière avec l’Orchestre national de Lyon.
© Ruth Kappus