trio à cordes

La forme du trio à cordes permit à de nombreux compositeurs classiques et romantiques de faire leurs premières armes dans le domaine de la musique de chambre. Ils la délaisseront ensuite au profit de celle, plus « parfaite », du quatuor à cordes avec l’ajout d’un second violon et bâtiront alors une œuvre essentielle et unique dans toute l’histoire de la musique. Ce fut le cas de Schubert, mais également de Haydn et Beethoven dont nous retrouverons dans ce programme deux trios, témoins de ces années d’apprentissage. Si le trio de Haydn est de facture très classique et d’une grâce toute viennoise, l’œuvre de Beethoven laisse entrevoir, notamment du fait de sa sombre tonalité d’ut mineur, les souffles tourmentés du romantisme.

Au cœur de ce concert, la sérénade de Dohnanyi, grand compositeur hongrois qui, bien qu’influencé par Brahms, se distingue par une griffe toute personnelle, riche en contrastes et nourrie d’accents folkloriques empruntés aux traditions populaires de son pays. Une œuvre brillante et virtuose qui reprend la forme du divertissement classique pour un hommage aux maîtres du passé que Dohnanyi vénérait : Haydn, Mozart et Beethoven.

Joseph Haydn (1732-1809)
Trio op. 53, n°1

Ernö Dohnanyi (1877-1960)
Sérénade op. 10

Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Trio op.9, n° 3

Gaëlle Israéliévitch, violon
Mayeul Girard, alto
Vincent Vaccaro, violoncelle